lundi 29 mars 2010

Narrer l'errance. III - Oujda Maroc.
















J'ai appelé Tarek à Algeciras,pour lui dire que j'allais bientôt fouler le sol du Maroc. Il m'a dit: si tu va à Oujda ma tante pourra t'accueillir sans problème.





J'ai suivi ce conseil. J'ai pris le car à Tétouan jusque Oujda. On m'avais dit dix heures, mais on à bien mis une quinzaine d'heures. Je m'imaginais sous la douche, je m'imaginais à discuter avec des gens en qui je pourrais avoir confiance(faut dire qu'au début j'étais pas tout à fait rassuré devant la prévenance des marocains à mon égard), qui parleraient ma langue.





En fait pour ce qui est du français c'était chouya chouya. Une semaine a laisser le silence prendre racine dans ma gorge, tout en observant et en tachant de comprendre. Une semaine à se laisser gaver aussi:
"Assied-toi
Mange!
encore?zid a tey?zid a khobs?encore du thé, encore du pain?
Non ne bouge pas!
Tu peux t'allonger!
koul!koul!mange!mange!ça c'est les gâteaux de Fatna!
c'est bon? mziaan?
Tu veux sortir?On va a la ville! viens,
Tu veux manger? Non ?
On va dehors alors?Tu veux pas manger?
Allez on mange ensemble!" Je me suis fait piéger à chaque fois jusqu'à ce que je capte le truc du "saafi, hamdoulillah." "ça suffit, dieu soit remercié". C'est le seul échappatoir pour exprimer sa sasiété. Non,il ya "chpetz": ça veut dire qu'on a le bide plein mais je trouve ça moins élégant
Qu'est ce qu'on mange dans ce pays, et bien en plus. Faut dire que les femmes ne font que ça de toutes leurs journées, ou quasi.
La vie parait tranquille ici. ça dépend sous quel angle de vu, quel angle de sensation on la perçoit.
Elle devient alors, soit d'une stabilté rassurante, soit d'une fixité accablante. Toutefois, les surprises arrivent, comme une panne de voiture dans la montagne...je vous raconterai
La vie est faite d'une routine parsemée de refrains immuables, symboliques, religieux. jour le . Chacun est à sa place, les hommes se mettent les pieds sous la table après le travail, regardent ensuite les femmes débarasser. Quand on a besoin de quelque chose dans sa chambre, on demande à sa fille d'y aller, et hop elle cours éxécuter la requête. C'est la culture de l'interdépendance. Personne n'est autonome, personne ne doit l'être, aucun mépris ladedans, au contraire, il règne dans ces familles,un respect profond en tous les membres. Pardon, je vais avoir l'air intello mais ça m'a frappé: On voit se déployer dans toute sa splendeur la dialectique hégélienne du maître et de l'esclave. C'est à dire que moi en tant qu'étranger je l'ai ressenti avec force. Les gens était la pour me servir, répondre à mes désir, mais je ne pouvais rien faire sans une aide:prendre une douche, manger un bout, boir un thé, sortir ici, aller là. les femmes sont enchaînées à leur maison, mais elles y sont les maîtresses, tirent leur fierté, que dis-je leur grandeur de leurs produits culinaires et de leur prévenance, deviennent indispensables, si bien que le mari est à son tour enchaîné au bon vouloir de sa femme.
Il y a bien plus à dire mais l'écran d'ordinateur m'irrite un peu; à la longue vous en saurez plus plus tard.


mardi 2 mars 2010

Narrer l'errance. Suivez les traces du Lezard II


Narrer l'errance. Suivez les traces du Lezard




Me voila a Marseille depuis une semaine chez Harold.
Je sens deja un peu l'air du voyage, mais la vie reste assez facile. ca ressemble au calme avant la tempete. En tout cas je dessine pas mal. Marseille est une ville puissante, qui charme mon imagination.