mardi 22 septembre 2009

La ville aux mille sourires

Voilà un texte que j'ai écrit il y a un bout de temps mais, comme je suis très bordélique, je viens de retomber dessus, comme ça, par surprise. ça fera peut-être sonner quelques légers souvenirs à ceux qui ont assisté à la soirée slam de l'exposition Rimes en Rouge, même si je l'ai modifier un peu depuis. Il est à la fois très actuel et périmé, ça part de mes sentiments, mais c'est au final, un poème de fiction. mais  trêve de prélude; j'envoie la purée:

                                                           La ville aux mille Sourires

Sur les murs.
A l'écran.
Dans la rue.
Qu'on te rosse, qu'on te rackette, qu'on te mente
C'est toujours en souriant.
Moi, de sourire, on m'en a gavé
Dés l'enfance.
Discret et sans malice, 
Nourri au petit Jésus matin, midi, et soir, ainsi j'ai grandi.

Une fois dans la rue,
Le sourire de la ville m'a bien eu.
Je suis sorti sans armes,
Sans larmes,
Nu.
Au milieu des flèches blanches au sol
Des labyrinthe de papiers, labyrinthe de chiffres
Des vitrines qui te servent du sourire clin d'oeil à gogo
Des trottoirs gris, malgré tout
Angles droits, quand bien même
Au milieu: moi
Naïf et rempli de petit jésus
Ignorant tout du sourire de la ville, 
Je lui ai souri aussi.
J'étais baisable, enculable, rackettable.
Et j'ai été baisé, enculé, racketté, mais
Abattu?
Jamais
Personne n'aurais pu
M'élever non plus,
Petit jésus 
me protège et m'enferme.
Bien qu'ayant dilué son sang dans
La bière, le vin, le rhum
La baise, le rien, le vol
Je le garde dans mes veines.
Ma prison, mon armure.
Sans armes
Sans larmes 
Nu
Du petit jésus dilué dans les veines
Rien ne m'atteint
Invincible, immobile.
Voilà ce que cache mon sourire:
Pas de malice, pas de génie du vice, 
Juste du vide,
Une armure vide 
Dans la ville.
Cette ville au sourire enjôleur 
Cette ville trop fière d'elle même
Et de ses masques aux mains sales
J'aimerais un jour lui foutre une branlée
Edenter sont sourire, mais
Je suis sans armes
Sans larmes 
Nu.
Je veux... voudrais?
...
VEUX!
changer de chaire, 
Me faire plus fort
Plus vulnérable
Gerber mon petit jésus
Dans un trou
Je veux ... voudrais?
...
VEUX!
Devenir un loup!
ET C'EST LA 
Que,
De l'autre côté du fleuve vrombissant,
Depuis la rive d'en face,
deux yeux bleus viennent percer ma carapace
Dans mon ventre je sens, 
L'appel des bois
Il me faut traverser
Mais le petit bonhomme raide dit:
non, non
non, non
Et les fauves défilent
Rugissants et urbains, 
Entre nous.
Le sang me monte aux joues
Le ciel s'empourpre, et
Soudain,
Comme jeté par un volcan 
Je jaillis dans ses bras, à elle.
Son sourire me surprend
En insinuant du je sais pas quoi
En moi.
Elle est sensuelle et sauvage
(Petit jésus dit "sauve toi!")
Comme le ciel dans lequel on tournoie
"Suis-moi" me susurre-t-elle
Et à travers les nues embrasées
Elle m'emmène vers la nuit.

Le jour est mourant quand nous arrivons à la forêt
Les dernière nuances tombent et la nuit tombe.
Sa silhouette, gracile, légère se déplace comme une complice espiègle du temple d'écorces, de bruissements de feuilles et de bras hallucinants.
Au coeur du bois elle s'arrête.
Une clairière laisse voir, au ciel, l'oeil rond et blanc qui nous regarde et nous révèle.
Ses yeux à elle me fixent, jaunes, inhumains,
Ce sont les yeux d'un loup
Je bande comme un fou
Elle me bondit dessus,
Elle grandit, déchire mes habits,`
Les siens, elle a des crocs luisants
Un pelages épais lui recouvre peu à peu 
Le visage
Le dos, 
Le corps entier, 
Elle me serre, rageuse
Ses griffes sont dans ma peau
Je crie
AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH!!!
"Crie plus  fort, dit-elle,
Le prochain homme que tu croise
Tue le
Tu es un loup
Baise moi!"
Là, j'ai les dents du fond qui baignent,
C'est le petit Jésus qui va sortir
Je Gerbe
Ca brûle terriblement, 
Et mon corps qui grandit
En amour, et en faim de sang, 
Ca fait mal, 
terriblement mal,
Beaucoup trop mal...
On appelle ça la peur,
Je pleure,
Sans larmes,
Je ne peux pas, 
Sans  armes, 
J'implore qu'on arrête,
Nu.
Son visage, alors, se crispe
Tout devient couleur sang
Elle se dresse, furieuse,
Et elle hurle:
"Très bien!
 Tu ne seras pas un loup!"
Une baigne griffue dans 
Ma gueule et je
Rouleboule jusqu'au
Matin...
J'ouvre les yeux
Depuis mon lit je vois de nouveau la ville sourire.
Et je sourirai encore aujourd'hui.
Mais dans mes profondeurs demeure
Un bout de métamorphose.

lundi 21 septembre 2009

BAQUE TORTO!!!!


Cette bestiole est faites bois, de peaux de chèvre, de fonte, en ferraille... en faites son corps se compose de tous les instruments de Baque Torto, Le groupe de percussion dans le quel je joue en ce moment. Ce que l'on joue est très inspiré du Maracatù, qui est un style de percussion traditionnel du Nord-Est du Brésil. A l'image du Brésil cette musique est un beau mélange de plusieurs influences culturelles. Le Maracatu est le nom d'un rituel brésilien, pratiqué depuis le début de la colonisation dans la partie Nord-Est du pays (notamment dans l'état du Pernambuco), et hérité de l'histoire des esclaves en hommage au roi du Congo. Aux rythmes d'inspiration Africaine s'ajoutent parfois des chants d' indiens d'Amazonie. 
Dans la plupart des musiques que l'on écoute, la basse donne le tempo, sert de colonne vertébrale pendant que les instruments plus aigus improvisent, ou font les variations.
Dans Baque torto, c'est plutôt l'inverse.
Les antennes de la bestiole sont des gonguês, des cloches au son aigu que l'on frappe avec une robuste baguette. Ses yeux sont des caixas (des caisses claires en français). Son nez est un gonza, gouttière en ferraille dans laquelle danse des graviers très fins, ou du sable. On s'en serre comme d'un shaker. Voila, toute la section des aigus. Ce sont eux qui tiennent le tempo, même s'ils font des petites variations de temps en temps. C'est la tête qui dirige le corps. Le reste, les anneaux de la chenille, ce sont les alfaias, les gros tambours en bois et en peau de chèvre qui font les basses, et les variations. 
On joue principalement sur Bruxelles. Je vous tiens au courant quand on se produit au dehors. Le prochain concert sera en octobre. Je sais pas exactement quand et où pour l'instant.

mardi 15 septembre 2009

dix petites minutes


Salut les cocos. je vous propose un deal. Jeudi prochain, c'est à dire après demain entre 21H50 et 22h00 on sera quelques idéalistes doux rêveurs à côté de leurs pompes et fiers de l'être à éteindre nos lumières ainsi que tous les appareils électriques(si possible). Un petit moment dans la pénombre autour d'une bougie, juste le temps de raconter une bonne histoire de fantôme qui fait peur, "au milieu des ombres fantastiques". 
Pour être honnête ça va pas vraiment concrètement économiser d'énergie instantanément. En effet l'énergie électrique produite par les centrales nucléaires n'est pas stockée. ce qui n'est pas utilisé est donc perdu. Le projet est bien plus fou qu'une économie de dix minutes. Le but de cette action est en fait de remettre en question la consommation faramineuse de fées électricité qui se trouvent(les pauvres chouttes) broyées dans nos lampadaires, néons, lampes de chevets, frigo, four micro-ondes, ordinateurs en marche 24/24, nos télés toujours allumées et qui nous légumisent, j'en passe et des meilleurs... 
Il faut tout d'abord savoir que l'intensité de l'activité d'une centrale dépend de la demande qu'on lui fait. Si l'on dépense l'énergie sans compter, la centrale nucléaire s'adapte. Mais si les dépenses venaient à diminuer, alors l'activité nucléaire, et par là même l'amoncellement des déchets radioactifs, serait forcer de suivre la tendance. malheureusement le fait même que la production d'énergie soit énorme nous amène à penser cette énergie comme étant inépuisable et nous pousse à la consommation vorace, insouciante. Et vu les gros sousous qui sont engrangés dans l'affaire, l'Etat, les publicités font tout pour entretenir cette course à la consommation. Et avec les villes qui s'étendent et tout et tout, c'est de pire en pire. Du coup plus ça va et plus on chie dans la bouche de Pacha Mama. Mais se faisant on chie aussi sur nos propres têtes, et ça on finira bien par s'en rendre compte violemment tot ou tard. mais si on pouvait réagir avant que la merde ne nous étouffe(spécial cass'dédi au cauchemar de la Marie), ça peut être chouette.
Ces dix minutes seront l'occasion de penser à tout ça, d'écouter un peu de silence, de regarder la pénombre danser au rythme de votre souffle qui fait vaciller la flamme de la bougie, de voir toutes ces choses qu'on voit tellement mieux quand il fait sombre... et de se foutre la frousse entre amis en faisant des grimaces au dessus de la chandelles: baaaahhaaallabouhébouhaaaa...

Si la réaction est massive, elle peut avoir un impacte. Si on est dix sans doutes que ça sert pas à grand chose, mais ce sera quand même poétique. Rien que pour la beauté du geste ça peut valoir le coup. Et ceux qui se disent: ça n'aura pas d'impact ça sert à rien que je le fasse. Vous savez ce que j'en pense!!!
Evidemment, cette action ne sert pas à se donner bonne conscience(elle n'entraînera aucune économie immédiate d'énergie) mais bien plutôt à se conscientiser. Cette action seule ne suffit pas, elle doit vous amenez à repenser votre façon de consommer et de vous comporter face notre "home"
Voila le flyer  que j'ai réalisé avec Cécile Quéau, "celle qui en fait des pages!":

samedi 12 septembre 2009

Parce que ça ne suffit pas.....

Parce que ça ne suffit pas de discuter en buvant des coups, et en gribouillant sur un coin 
de table...
Parce que ça ne suffit pas d'écrire en rêvant à l'abris des regards, et en me décrottant le nez
Parce que ça ne suffit de ranger ma chambre même si c'est vrai, dès fois il faut le faire. 
Parce que ça ne suffit pas d'avoir des idées
Parce que ça ne suffit pas d'écouter, en étant persuadé d'être contre les machines(non! c'est pas parce que j'ai peur de m'y mettre), les emballages plastics, les paperasses administrative( à causes des arbres...), la publicités, les conserves... contre la violence, contre être de mauvais poil, contre les médocs à haute dose, le pétrole, les voitures, contre le lait périmé, contre... contre... et être pour... pour... le partage (en restant dans son coin), pour la protection des indiens d'Amazonie(ouais, les gars!! j'suis trop avec vous!), pour l'acceptation de la mort(un jour j'y arriverai)... Parce que ça ne suffit pas d'être sympa avec ses copains... parce que ça ne suffit pas d'attendre le moment pour se diffuser... et parce qu'il y a moyen de partager mon travail, mes idées, et d'avoir des avis d'inconnus, d'avoir un espace un peu personnel partout ou je vais, pour peu que je m'accroche un peu à rattraper mon retard en ce qui concerne l'informatique et les pratiques internautes... 
voila, salut les bloggeux, dites bonjour au nouveau!

La présentation risque au début de laisser à désirer, je débute.
Sinon comme en entrée en matière je vous propose la dernière bande dessinée que j'ai réalisée.
Réalisée à l'occasion de mon jury de dernière année(oui je suis diplomé!), elle raconte une histoire que j'ai imaginée après avoir lu un article dans libération sur le tremblement de terre dans les abruzze, et un autre article sur un réfugié politique afghan qui voyagea clandestinement jusqu'en Pologne attaché sous un car. J'aime bien cette histoire.

Après qu'elle a tremblé(I)




Après qu'elle a tremblé(II)





vendredi 11 septembre 2009

Après qu'elle a tremblé(III)